COVID19 et spiritualité : témoigner plutôt que convaincre, ou la question de l'égo spirituel.

Rue de Namur - Bruxelles [©www.voiesymbolique.net]

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La crise que nous traversons tous actuellement est belle occasion de mettre en avant les dangers de ce que l’on appelle l’égo spirituel. Beaucoup de personnes font le choix de voir ceci comme une opportunité de changement ou d’ajustement.
D’autres pas.
Comment le gérer?
Y a-t-il même matière à gérer quoi que ce soit?
Et si témoigner, plutôt que convaincre, s’avérait plus efficace?

Pour la première fois de sa longue histoire, l'Humanité est face à un défi commun et informe qui touche tout le monde ; quel que soit son âge, son genre, sa culture, son origine sociale, son orientation sexuelle, spirituelle, etc.

Tout le monde continuera d’être en danger tant qu'il restera une seule personne infectée.
Plus que jamais : nous inter-reliés et inter-dépendants.

Ceci est un fameux changement de paradigme. 

Si de plus en plus de personnes en ont conscience et sont prêtes à s’y investir, d’autres ne vont pas y adhérer et préfèreront renouer avec les vieux mécanismes de défense du type moi d’abord, moi seul, moi je.

Et c’est leur droit
.

Je lis ici et là des posts en mode guerrier de ceux et celles qui veulent apporter la lumière à d’autres qui seraient encore dans l’ombre. 
Or ce type d’attitude ne me paraît justement pas très éclairée.
Agir ainsi revient justement à entretenir une forme de dualité entre des bons et des mauvais, entre des gentils et des méchants.

On ne peut élever de niveau de conscience dans un esprit d’opposition ou d’exclusion.

C’est - au contraire - la prise de conscience d’une forme d’universalité et d’inclusion qui nous est proposée de vivre. [↓ pour poursuivre la lecture ↓]


Mental et spiritualité. Quelle différence? Quelle définition? - La Voie Symbolique

Le mental tue la magie.Le mental tue le mystère.Le mental tue la spiritualité. Le mental a besoin d'être rassasié.Le mental cherche une réponse satisfaisante à ses yeux. Préférablement une réponse qui soit en accord avec tout ce qu'il a déjà connu.Car il a horreur de la nouveauté.Le mental aime se conforter dans ce qu'il sait déjà.Le mental cherche une réponse satisfaisante, apaisante.


Dans ma représentation du monde et sur base de mon expérience (qui n’est que la mienne) avec les défunts et autres machins de l’Autre-Côté : chacun est responsable de son destin.
Qui plus est : chaque destin est unique avec des enjeux spécifiques.
Tout le monde n’est pas ici sur Terre avec les même objectifs en terme d’ouverture de conscience. Chacun.e chemine à son rythme et avec ses ressources. 

Et cela est juste et peut être accueilli avec bien bienveillance comme tel. 
Il est inutile et même contreproductif d’aller agiter sous leurs yeux des vérités que l’on viendrait de découvrir bonnes pour soi-même.

Accepter ce que l’on ne peut changer sans le colorer de nos désirs, de nos manques, est un acte d’Amour inconditionnel envers SOI et envers la Vie, telle qu’elle est, sans jugement, sans attente autre que ce qui est.

***

Quand je repense aux cadeaux que j’ai reçu de l’un ou de l’autre : je prends conscience que cela s’est généralement fait à leur insu.

Je n’ai jamais autant reçu que lorsque l’Autre ne cherchait pas à me donner.

Je n’ai jamais autant été touché que lorsque l’Autre ne cherchait pas à me convaincre.

Je n’ai jamais été autant ébloui que lorsque l’Autre me témoignait tout simplement de sa lumière intérieure.



Pour prendre une métaphore, c’est un peu comme si l’Autre avait un lopin de terre dans lequel il cultive toutes sortes de plantes et dont il m’entrouvre la porte en me permettant d’y voir, non seulement ce qu’il y cultive, mais aussi comment il s’y prend.
Libre ensuite à moi de me laisser toucher, de me laisser guider et inspirer par ce que je vois pour ensuite le ramener dans mon propre jardin intérieur.
L’Autre ne fait donc rien de plus que de témoigner de qui il est en m’ouvrant la porte de son intériorité, sans chercher à en montrer tel ou tel aspect, sans chercher à pointer combien ceci est beau et remarquable, sans chercher à briller, à convaincre, sans chercher à être plus que ce qu’il n’est.
Au contraire, il m’ouvre sa porte et me laisse libre.

Et si se donner revenait à recevoir l’autre en soi et lui permettre d’y puiser ce dont il a besoin?

C’est ainsi que j’aspire au don du don : donner à voir ces talents et qualités qui émergent en moi, petit à petit, au fur et à me mesure que je me travaille, me polis, m’affine ; apporter ma note - aussi juste que possible, ni trop forte (je n’ai plus besoin de devoir jouer de la grosse caisse pour me sentir exister), ni trop faible (je m’accueille avec dignité et honneur) - à la symphonie universelle ; libre à chacun, ensuite, de l’entendre et de s’en inspirer.

Le don du don ne nécessite pas grand chose sinon d’être tout simplement soi.

A l’heure où internet vous propose de vous joindre à tel groupe ou à telle méditation : prenez garde de ressentir si cette initiative n’est pas au service d’une quelconque nouvelle forme de prosélytisme.
Chacun est fondamentalement libre et responsable face à son destin.
Si tu te sens touché par le fait que l’un ou l’autre ne te suive pas dans tes prises de conscience : je t’invite à faire un retour sur toi en vue de voir ce que cela touche ; ou encore pour quoi et comment tu t’identifies à ce point à ce que tu penses et perçois.

Animé.e par la meilleure volonté du monde, on risque parfois de se mettre au service d’une oeuvre qui porte atteinte à l’Unité.

Dans vos prières : accueillez tout le monde. 

Mettez votre Lumière à disposition, rayonnez-la de façon inconditionnelle et sans attente ou espoir d’être vu (ce serait de l’égo) : ceux qui en ont besoin, quand le temps sera juste pour eux, viendront s'y réchauffer d’eux-même.


💫 Découvrez ici un article reliant la situation COVID & l’astrologie



Axel Trinh Cong [Facebook - Google]

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Merci à ma Maman & Jérôme Petit dont les récents échanges m'ont mené à la rédaction de ces quelques lignes.