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dialogue âme-égo

Trouver ou re-donner un sens à sa vie.

L’Univers que nous contemplons est en perpétuel changement et mutation : naissance, transformation, mort se succèdent sans fin à tous les niveaux. Telle est la Loi de la Nature et les Êtres humains, en tant que parts actives et vivantes de la Nature, n’y échappent pas.

Le défit de l’existence consiste à pouvoir vivre tous les changements (dimension horizontale) tout en restant dans son axe, tout en restant fidèle à son Soi profond (dimension verticale).

Ce sont par ailleurs ces incessantes mutations qui nous permettent de découvrir l’infinité de nos potentiels et dimensions. Seul l’égo - quand il est mal placé ou encore trop blessé - reste réfractaire à toute forme de nouvelles expériences : préférant, au contraire, que rien ne change et que tout reste sous contrôle, comme on a toujours fait.

En s’ouvrant à plus grand que moi, il est dès lors possible de se relier à cette part de nous, l’âme ou le Soi, qui sait ce pour quoi nous sommes ici, en train d’experimenter cela. La connexion à cette part profonde permet de porter un autre regard sur notre existence, cette fois sans jugement, et d’en accueillir les enjeux et ainsi lui rendre du sens, et ce, dans les deux acceptions du terme : à savoir lui rendre à la fois une direction et une signification.

Il n’existe pas de réalité spirituelle distincte de la vie quotidienne.
— Yongey Mingyour Rinpotché
 

outils et techniques pour rétablir le juste équilibre entre le moi et le soi


Si nous ne t’avons donné, Adam, ni une place déterminée, ni un aspect qui te soit propre, ni aucun don particulier, c’est afin que la place, l’aspect, les dons que toi-même aurais souhaités, tu les aies et les possèdes selon ton voeu, à ton idée.
Pour les autres, leur nature définie est tenue en bride par des lois que nous avons prescrites : toi, aucune restriction ne te bride, c’est ton propre jugement, auquel je t’ai confié, qui te permettra de définir ta nature.
Si je t’ai mis dans le monde en position intermédiaire, c’est pour que de là tu examines plus à ton aise tout ce qui se trouve dans le monde alentour.
Si nous ne t’avons fait ni céleste ni terrestre, ni mortel ni immortel, c’est afin que, doté pour ainsi dire du pouvoir arbitral et honorifique de te modeler et de te façonner toi-même, tu te donnes la forme qui aurait eu ta préférence. Tu pourras dégénérer en formes inférieures, qui sont bestiales; tu pourras, par décision de ton esprit, te régénérer en formes supérieures, qui sont divines.

— 
Giovanni Pico della Mirandola (philosophe et théologien humaniste italien, 1463-1494), Oratio de hominis dignitate (Discours sur la dignité de l’homme), 1486 ou 1487.

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