Canal Bruxelles-Charleroi - Anderlecht [BE] - Juillet 2021 - ©️www.voiesymbolique.net

Je ne crois pas au caractère aléatoire des choses. Si l’on accueille que tout est une manifestation du Vivant : tout est donc également porteur de Sens. La forme de notre corps - à la fois duelle et unie - est une invitation à considérer la dualité autrement que comme cette vilaine chose à combattre.

Sous sa forme la plus courante, un corps humain a 2 pieds et 1 tête.
Les pieds : c’est le bas, la Terre.
La tête : c’est le haut, le Ciel.

Les 2 pieds en bas - dans la matière - rappellent la dualité inhérente à l’incarnation sur terre.
La tête, en haut - dans le ciel - rappelle notre nature spirituelle où tout est un.
Notre corps - qui est très bien fait en termes de symboles - rappelle notre condition (temporaire) humaine qui est - durant cette expérience - à la fois de l’ordre de l’unité et de la dualité.

En développement personnel : la dualité est souvent vue tels ces dragons à vaincre pour sauver la Belle au sommet de sa tour d’ivoire… et l’unité comme une sorte de Saint-Graal.
Je ne me sens pas du tout en accord avec cette vision.

La dualité est indispensable à notre vie sur terre.

inspirer / expirer,
dormir / être éveillé,
manger / faire caca,
mettre un pied devant l’autre pour bouger,
etc.

C’est seulement à travers cette dualité que je peux, que je dispose des moyens de pouvoir rester aligné sur le Un que je suis, dans l’Unité que je suis.

La dualité : c’est que je fais de l’unité la dualité, c’est de l’Unité en chemin, en cours de transformation.
L’unité : c’est ce que je fais de la dualité.
L'unité ne peut se construire qu’à travers la dualité.
L’unité : ça reste la dualité, mais vécue autrement.

“L’unité : ça reste la dualité, mais vécue autrement.”

Au lieu de rejeter la dualité, il me paraît plus juste, et plus profitable aussi, de l'accueillir comme étant le chemin - inévitable -vers l'unité. Au plus on explore et vit sa dualité, ressent comment elle fonctionne, à quoi elle tient et plus on se donne les moyens de pouvoir la vivre autrement, la transcender, l’intégrer.
L’unité est une dualité intégrée, vivante et donc féconde.

La dualité peut même être un formidable moteur de transformation et d'évolution.
En disant cela, je repense à ma propre histoire qui est - dès ma naissance - marquée par une forme de dualité.

Je suis eurasien, à savoir à 1/2 asiatique et à 1/2 européen.
Et pendant longtemps, je me suis posé la question : qui suis-je ?, suis-je l’un ou suis-je l’autre ?.
Parce que dans une situation donnée, l’Asiatique en moi avait envie de se positionner comme ceci, tandis que l’Européen en moi aurait plutôt eu tendance à faire cela.
C’était vraiment très douloureux et déchirant.
A chaque fois, je me demandais : et toi Axel, tu es qui? et tu vas faire quoi?

Cette situation est une parmi d’autres qui m’a conduit à explorer la dualité et à la transcender.
Accueillir pleinement ma dualité, la vivre sous toutes ses coutures m’a ouvert les portes de mon humanité.
C’est seulement en consentant pleinement à ma dualité que j’ai pu entrouvrir la porte de l’unité.
Ce qui me différencie de la plupart des gens - qui sont soit ceci ou soit cela - m’a amené à travailler - non plus - ce qui me distingue de l'autre : mais bien sur ce que j'ai de commun avec l'autre.
Sur ce que j'ai en partage avec l'autre : à savoir mon humanité.
Notre humanité.

Accueillir ce que j’ai en commun avec l’autre tout en accueillant également ce qu'il y a de plus spécifique en moi. Et en me rappelant aussi que ce qu’il y a de spécifique en moi n’est jamais que de l’ordre du temporaire, du transitoire, lié à cette vie-ci sur terre, ma personnalité, mon histoire… tel un costume que l’on endosse le temps d’un rôle.

Lire également :
De la Dualité à l'Unité : une réponse par l'Alchimie
Égo, mémoire cellulaire, âme : l’enjeu de l’incarnation et le sens de la vie.
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Cultiver ce que nous avons en commun est un des moyens de cultiver l’unité.
Nous avons tou.te.s les mêmes besoins d’amour, d’affection, de reconnaissance, de nourriture, de joie…. Mais ce sont les expressions de ces besoins qui sont différentes. On peut exprimer un même besoin selon une quantité infinie de déclinaisons (on ne se fait pas tous plaisir de la même façon : mais au final, cela reste du plaisir).
Dans l’expression de chacun, il est alors possible de voir que la personne cherche simplement à satisfaire un besoin que nous connaissons bien. C’est juste qu’elle tend à le satisfaire d’une autre façon que la nôtre. Et cela lui appartient.

Dans cette démarche, on peut aussi voir et sentir que quand une personne fait une chose qui n’est pas très belle, pas très chouette : c’est que sans doute elle souffre. Et qu’au-delà de cette souffrance, il y a une soif ou un manque d’amour (que chacun de nous a lui aussi sans doute connu). Si on en fait le choix, on peut alors accueillir ça, avoir de la compassion pour cette personne.
Parce que la souffrance est aussi quelque chose que nous connaissons tou.te.s et que nous avons donc en commun et en partage.
Accueillir la souffrance de l’autre - pas seulement la joie, l’amour et les belles choses - c’est aussi cultiver ce que nous avons en commun … et donc l’unité.

L'unité ne peut que se construire à travers la dualité.
La dualité est le chemin vers l'unité.
Et quand on vit la dualité de cette manière, elle cesse d’être cette sorte de vilaine chose condamnable à fuir pour devenir une belle ressource.

Axel Trinh Cong [Facebook - Google]

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Exerce ton discernement : ce texte n’est que le reflet de mon expérience concrète et personnelle offert en partage.
Je ne cherche à convaincre personne : prends ce qui te parle et laisse le reste là.