Énergie de l'Automne : quand les fantômes du passé sont vivants (Toussaint)

Tervueren [BE] • 2020 • ©www.voiesymbolique.net

Qui dit Toussaint, dit défunts… dit fantômes.
Et par delà : tout ce qui nous hante.
À savoir nos fantômes intérieurs.

Qu’il s’agisse de deuils, de regrets, de colères ou de tristesses : toutes ces mémoires bien vivantes gisent au fond de nous et nous hantent ; nous interdisant de "vivre ceci" ou encore nous persuadant que "ce sera toujours cela".

C’est d’autant plus incommodant quand ces fantômes appartiennent à l’un ou l’autre de nos ancêtres dont nous avons accepté - de manière inconsciente - de partager le fardeau.

Personnels ou d’origine ancestrale, voire karmique, ces fantômes, ces vieilles mémoires - dotées de leur propre énergie - nous minent et nous empêchent de nous vivre pleinement.
Ils nous figent dans un passé où aucun nouveau possible ne semble jamais pouvoir émerger.

Sous une telle emprise, l’existence ressemble à un cercle vicieux fait d’une suite interminable de répétitions. Et quand on se répète : on ne crée plus.
Soit tout l’inverse de la Vie qui, elle, est Création.

À force de refuser de mourir (à soi) : on finit par ne jamais vivre.

L’énergie de l’automne, quant à elle, marque le terme de l’été.
Aux yeux de ceux qui s’attachent au visible : l’automne correspond à la fin de « ce qui a été », à savoir la manifestation de la vie dans sa version la plus apparente.

L’énergie de l’automne invite (au moins) à une double prise de conscience :

  • accueillir que rien ne peut perdurer indéfiniment, aussi joyeux et lumineux cela soit-il.

  • accueillir que la lumière n’est qu’un versant de notre réalité duelle et que la non-lumière en est le second.

Or, dans la non-lumière : il fait noir.
On n’y voit donc rien.
Nous sommes au coeur de l’invisible, de l’intangible, de l’immatériel et de tout ce que la conscience ordinaire ne peut appréhender.
Là où le contrôle et la compréhension cèdent le pas à l’accueil et à l’abandon à quelque chose de plus grand et de plus fort que notre volonté personnelle.

Quand la Nature plonge doucement l’Humanité vers le coeur de la non-lumière, les Hommes sont invités à célébrer leurs Défunts… mais aussi tout ce qui intérieurement les « tue », les coupe de la vie.
Leurs fantômes intérieurs.

Si la Toussaint évoque la mort et les défunts : l’énergie de l’automne nous invite à prendre conscience de la dimension symbolique de ces morts qui ne sont autres que ces fantômes intérieurs qui nous hantent… et qui ne demandent qu’à être honorés pour enfin trouver la paix.

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À force de refuser de mourir (à soi) : on finit par ne jamais vivre.
Oser mourir à ce qui nous tue.

Telles sont quelques-unes des invitations proposées par l'énergie de l’Automne.

De tout Coeur,

Axel Trinh Cong [Facebook - Google]