L’inconscient: que recèle-t-il et comment agit-il sur nous?

La réussite matérielle ne manque-t-elle pas saveur si elle ne s’accompagne pas d’un sentiment profond d’accomplissement et de sérénité? De même, la plénitude ne passe-t-elle pas nécessairement — puisque nous sommes faits de chair et d’os — par la rencontre de nos besoins matériels? L’une ne vas pas sans l’autre. L’une donne son sens à l’autre.

Dans un article précédent, il a été question du fait qu’il n’y a pas de hasard et que chacun est en fait pleinement responsable et créateur de ce qui lui arrive dans la mesure où c’est son état vibratoire, ce qu’il dégage de façon visible mais aussi de façon invisible, qui détermine ses rencontres et les situations auxquelles il ou elle fait face.

Pour illustrer le propos, prenons une allusion… fleurie. Ainsi, si je vibre salade, il ne faut pas s’étonner si j’attire les limaces. Et si, malgré tous mes efforts pour vibrer tournesol, je continue à attirer des limaces et non pas les abeilles tant espérées : c’est donc qu’une partie de moi continue invariablement à vibrer salade.

Alors, sans jugement de valeur pour ces deux merveilleux végétaux : comment passer de la salade au tournesol?

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Le non-hasard. Comment suis-je responsable de ce que j'attire. - La Voie Symbolique

L'énergie qui caractérise chaque être est faite de pleins mais aussi de vides . Il a ces endroits où nous sommes dans notre force, dans notre puissance, tout comme il existe au fond de nous-mêmes ces autres parts qui sont comme mortes, en souffrance, blessées ou déserté


Si notre part visible est assez facile à cerner et à modifier : notre part invisible — que le monde de la psychologie a pour coutume d’appeler l’inconscient — est quant à elle, et par définition, inaccessible aux cinq sens. Du coup, comment faire pour y avoir accès et modifier cette part de notre Moi dont le rôle est si déterminant dans le déroulement de notre vie et — par extension — notre quête de plénitude?

Avant d’en arriver là, sans doutes est-il utile de revenir sur cette notion de part invisible que nous portons chacune et chacun en nous. Comment définir cette énergie que nous dégageons? De quoi est-elle faite? Quelle en est la source

Toute information est une énergie, au même titre qu’une énergie est une information. Considérons simplement l’exemple d’une onde radio qui est une vibration, une énergie, porteuse d’une information sonore.

Dans le cas humain : tout ce que nous avons vécu d’agréable et de désagréable, depuis notre vie intra-utérine, voire même avant, s’enregistre en nous et constitue notre mémoire. A cette mémoire personnelle, il faut également ajouter les mémoires trans-personnelles ou trans-générationnelles — on parle également de psycho-généalogie — qui nous sont transmises de façon inconsciente par nos parentes, grands-parents et ancêtres en général, parfois sur une dizaine de générations. Cet ensemble de mémoires personnelles et trans-personnelles constitue au final une somme d’informations qui détermine l’énergie que nous dégageons. C’est aussi simple que cela.

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Parmi ces mémoires, il y a les mémoires heureuses : ces moments bénis, de grâce, de joie, d’amour et de reconnaissance qui nous permis de nous sentir exister, reconnu, accueilli pour qui nous sommes et qui nous ont permis de grandir. Dans ces instants là : on se sent en paix avec soi-même, tout est juste et il en émane une grande paix intérieure.

A côté de cela, il y a aussi ces mémoires moins heureuses sur lesquelles — au même titre que les heureuses — nous nous sommes également construits, sur lesquelles nous avons fondé une part de notre identité. Et tout commence dès le premier instant de notre vie, en ce compris notre vie intra-utérine. Les évènements ont par ailleurs, à ce moment là, d’autant plus d’impact sur nous, qu’à cette période de la vie, l’être se montre à la fois le plus vulnérable et le plus réceptif à son environnement.
A sa naissance, l’enfant ne dispose en effet d’aucune facultés mentales — il ne réfléchit pas, il n’élabore pas de raisonnement — et n’est que ressentis. Ses sources d’informations sont d’abord comment on le touche, puis sur quel ton on lui parle — le sens des paroles lui échappant complètement — , de quelle façon on le regarde, etc. Avec le temps, l’enfant ressent que quand il se comporte comme ceci ou comme cela : il recevra tantôt de l’amour, tantôt des reproches. Or, comme l’enfant est incapable de réfléchir et encore moins de négocier ses sentiments, il va se persuader que son parent a raison, qu’être comme cela c’est effectivement mal, pour ensuite adapter ses comportements, quitte à se trahir, quitte à refouler une part de lui-même.
La conséquence la plus néfaste de ce mouvement inconscient est que l’enfant se met ainsi tout seulde lui-même, presqu’à l’insu de son plein grés et au nom de l’Amour, en porte-à-faux avec une part de lui-même…. avec la cohorte de conflits intérieurs et de rejets que cela engendrera plus tard.

C’est ainsi, qu’à l’âge adulte, quantité de personnes ne savent pas ou plus qui elles sont, avec ce sentiment de confusion, de perte de repères ou de déconnexion avec elle-même.

C’est ainsi également, qu’à l’âge adulte, quantité de personnes ont du mal à se mettre lier à l’autre puisque lors de leur première relation — avec leur parent — elle a dû sacrifier une part d’elle-même. Au fond de lui, l’adulte garde la marque brûlante de cette trahison qui ne cessera de déteindre — à moins qu’il n’ait fait la paix avec lui-même et avec son parent — sur toutes ces autres relations (familiale, sentimentale, professionnelle, etc.).

Et qu’en est-il des mémoires trans-personnelles, aussi connues sous le terme de psycho-généalogie (et dont le sujet commence à envahir les rayons des libraires)?
Celles-ci correspondent à tout ce que nos ancêtres, vivants ou défunts, ont accumulé en terme d’évènements, de croyances et que nous acceptons de prendre en charge. La raison pour laquelle nous acceptons cet encombrant héritage repose sur le fait qu’en tant que membre d’une lignée, nous faisons tout pour nous y intégrer et y trouver notre place. Toutefois, si la lignée a développé telle croyance sur plusieurs générations : rejeter la croyance en question revient à s’exclure de la famille dans laquelle on est. Or, dans l’inconscient collectif, s’exclure du groupe revient tout simplement à mourir puisqu’aucun être ne peut prétendre pouvoir vivre et survivre seul, sans racine et sans entourage.
L’empreinte de cet héritage a la plupart du temps des conséquences funestes sur notre propre développement personnel puisqu’il nous pousse à adopter des comportements et des points de vue qui ne correspondent pas à notre Nature profonde. On ne vit plus pour soi, ou en accord avec son Soi, mais pour les autres.

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Voici, résumé en quelques mots que je souhaite simples et clairs, ce qui constitue la part inconsciente de notre vibration intérieure. La question cruciale qui te viendra peut-être à l’esprit sera sans doute comment avoir accès à cet inconscient et comment le travailler.

Avant d’aborder ce point dans un prochain article, il est sans doute nécessaire de rappeler que tout travail sur soi demande une bonne dose de courage puisqu’il sera question de retourner sur ces instants douloureux que l’on s’était promis d’oublier et de ne jamais revenir dessus ; mais aussi une fameuse dose d’humilité dans la mesure où il faudra lâcher l’égo et son cortège de certitudes sur lesquelles nous nous étions construits, d’humilité encore pour pouvoir s’ouvrir à de nouvelles parts jusque là inconnues de soi-même, avec toute la part de mystère, de magie et de force qu’elles recèlent.



Axel Trinh Cong [Facebook - Google]